Santé mentale au travail : il est toujours temps d’en parler
Le mardi 10 octobre, c’est la Journée mondiale de la santé mentale. Depuis deux ans, Reflet Salvéo consacre des ressources à une campagne visant à démystifier ce qu’est la santé mentale et à encourager le dialogue puis surtout, l’accès aux services. J’ai invité ma collègue, Yann Tsobgni, nouvellement arrivée en poste comme agente de planification, à nous partager ses réflexions sur le thème de cette année, « La santé mentale au travail ». – Gilles
La santé mentale est « un état d’équilibre entre les différents aspects de la vie : physique, mental, spirituel et émotif. Elle est influencée par les conditions de vie, les valeurs collectives dominantes ainsi que les valeurs propres à chaque personne. », selon le Mouvement Santé Mentale Québec. Elle est donc plus qu’une absence de troubles mentaux. Elle est partie intégrante de la santé qui permet aux individus, au niveau individuel et collectif, de penser, de s’exprimer, d’échanger avec les autres individus et de gagner leur vie. Il est donc primordial de maintenir un équilibre entre les différentes composantes de la santé mentale tant qu’au niveau personnel qu’au milieu de travail.
Parler de la santé mentale au travail, c’est très souvent étiqueter l’environnement et les conditions mises en place par l’employeur pour favoriser le bien-être de ses employés.
En effet, en plus de ne pas avoir le contrôle sur le choix de nos collègues, de nos supérieurs hiérarchiques, et encore moins de nos conditions de travail, plusieurs facteurs peuvent être responsables de différents maux sur le lieu de travail, soient des facteurs liés à l’organisation ou à la personne elle-même. Il ne suffit donc pas de décrocher un emploi pour maintenir un état de santé mentale équilibré. Il faut que de bonnes conditions soient mises en place pour que les employés puissent s’épanouir et se réaliser pleinement. Un effort de prévention devrait se faire en amont pour éviter l’émergence des troubles mentaux qui coûtent chers aux organisations, mais aussi au système de santé.
En outre, un employé démotivé et insatisfait s’investit moins dans les tâches qui lui sont confiées et, par conséquent, passe plus de temps à ruminer ses pensées. Ce qui ne contribue certainement pas à améliorer son rendement. Si l’employeur ne s’investit pas pour améliorer l’environnement, il pourrait se retrouver face à une baisse de productivité, à un taux d’absentéisme élevé ou encore face à une forte rotation du personnel. Certains se verront même accuser d’harcèlement moral ou pour non-assistance à personne en danger. La santé mentale au travail est une affaire de tous. Elle passe autant par la prévention que par les mesures d’accompagnement disponibles.